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ASSOCIATION DES COMBATTANTS DE L’UNION FRANÇAISE (ACUF)

Mémoire

SECTION DE LYON - QUARTIER GENERAL FRERE 22, AVENUE LECLERC 69007 LYON  

Président : Henri LAFFORGUE 3, allée Marcel Pagnol 69140 RILLIEUX-la-PAPE

Tél. : 04.78.88.63.94- e-mail : henrilafforgue@laposte.net

Anciens du C.E.F.E.O., d’Indochine, de Corée, de Madagascar, d’Afrique du Nord et des autres Théâtres d’Opérations Extérieurs

Président National : Marceau MARTIN
8 bis, rue Vavin - 75006 PARIS - Tel 01 42 49 28 64
AFFILIÉE À LA FÉDÉRATION NATIONALE ANDRÉ MAGINOT

HISTORIQUE SUCCINCT

Le 21 juillet 1943, le général de gaulle écrivait

"Une opération extérieure à la métropole a la priorité sur toutes les autres, c’est la libération de l’Indochine"...

le général BLAIZOT est désigné commandant des Forces Expéditionnaires Françaises en Extrême Orient (F.E.F.E.O.), chef de la Mission militaire auprès du South East Asia Command (S.E.A.C.) et délégué militaire du Comité d’action en Indochine. Le F.E.F.E O. devait participer dans le Pacifique à la guerre contre le Japon auprès des Forces alliées et préparer l’arrivée du Corps Expéditionnaire Français (C.E.F.E.O.) qui devait rétablir la souveraineté de la France en Indochine.

Le 15 juin 1945, le général LECLERC est nommé commandant en chef du Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient (C.E.F.E.O.). Il arrive à Saïgon le 5 octobre 1945.

Le général quitte ses fonctions en juillet 1946. Le 19 décembre de la même année commence la guerre d’Indochine.

Au début de l’année 1947, après près deux années de combats en d’Indochine et devant les difficultés morales et matérielles qu’ils rencontraient à leur retour en métropole où rien n’avait été prévu, ni par les pouvoirs publics, ni par des initiatives privées, pour leur accueil, voire parfois face à l’hostilité de certains groupes de pression politiques, des combattants rapatriés d’Extrême Orient éprouvèrent le besoin de se regrouper et de s’associer. Ils voulaient aussi défendre la mémoire de leurs camarades Morts pour la France sur ce territoire d’opérations lointain et soutenir activement ceux qui poursuivaient là-bas le combat pour la défense de la liberté.

Informé par nos fondateurs des conditions pitoyables dans lesquelles se trouvait un grand nombre d’entre eux, rapatriés sanitaires, démobilisés, le général LECLERC, premier commandant en chef du C.E.F.E.O., se fait un devoir de parrainer la jeune association.

Le 5 août 1947, les membres fondateurs sont reçus par le général LECLERC, il accepte d’enthousiasme la présidence d’honneur de la future Association et pour consacrer ce patronage, donne pour insigne à l’association celui qu’il avait lui-même composé pour le C.E.F.E.O. l’ancre de marine de la 9e D.I.C., soutenant le blason de la 2e D.B., les deux grandes unités ayant constitué, en 1945, le noyau principal des premiers éléments du corps expéditionnaire. Il en confère le port aux membres de l’association et le soin d’assurer la pérennité de sa tradition.

Les statuts de l’Association des Anciens du C.E.F.E.O. sont déposés à la Préfecture de Police de Paris le 27 août 1947. C’est la première fois que se constitue une association de combattants alors que les combats auxquels ils ont participé se poursuivent. C’est dans la difficulté et la pauvreté qu’elle va s’implanter et s’organiser au plan national. Son premier local lui est prêté par la Croix-Rouge, rue de Berri, à Paris. Elle sera ensuite hébergée dans la maison de la 2e D.B., 118 rue de Grenelle. Le docteur Pierre VARÉ en est le premier président.

Le 28 novembre 1947, au cours d’une mission d’inspection des garnisons du Maghreb dans le cadre de ses fonctions de commandant supérieur des troupes d’Afrique du Nord, l’avion du général Leclerc, un B 25, "Le Tailly", s’écrase sur la voie ferrée près de Colomb-Béchar. Ainsi disparaît, à 45 ans, le général Leclerc.

Nous n’aurons plus jamais de Président d’Honneur. La Maréchale LECLERC de HAUTECLOCQUE portera le titre de Présidente d’Honneur à vie de notre Association.

En décembre 1951, le Général de LATTRE décide de créer un Comité national sous le patronage des plus hautes personnalités de l’État, chargé d’organiser tous les ans une campagne nationale d’aide aux combattants d’Indochine et à leurs familles. Ce Comité National d’aide aux Combattants d’Indochine (C.N.A.C.I.) deviendra par la suite l'indochine.

" LA FONDATION DE LATTRE "

Albert SARRAULT en sera le premier président et les Maréchales de Lattre et Leclerc deux des vice-présidentes.

Le 11 janvier 1952, peu avant 18 heures le Général de Lattre, commandant en chef en Indochine, décède. Le deuil est dans toute la France et encore plus dans le cœur de tous les combattants d’Indochine. Le Général Salan lui succède en Indochine.

La même année nous avons l’honneur d’accueillir dans nos rangs nos camarades du Bataillon français de Corée (L’Amicale des Anciens du Bataillon français de l’ONU). Sous le commandement du général MONCLAR ils se sont couverts de gloire aux combats de WONJU et la Côte de Crèvecoeur.

" Nous sommes ravis d’être des vôtres, déclare le général Monclar, la lutte que mènent les soldats en Indochine et celle que nous avons menée en Corée sont identiques. Nous vous sommes reconnaissants de cette fraternité combattante qui a toujours été notre lien."

Pendant toute la guerre d’Indochine (1945-1954), il n’y aura eu qu’une seule association de combattants d’Indochine. Nous considérions, déjà, "l’unité", comme un des biens les plus précieux de notre Association. Notre vocation est de réaliser l’amalgame des Anciens d’Indochine avec tous les combattants de l’Union française, notamment avec ceux qui combattaient en Afrique du Nord.

Le congrès de Nancy, en 1956, sera marqué par des décisions vitales, parmi lesquelles le changement de dénomination de l’Association qui devient :

"Association des Combattants de l’Union Française" ( l’ACUF d’aujourd’hui ).

Une modification à ses statuts, en 1956, lui permet d’accueillir en ses rangs tous les combattants d’Afrique du Nord et des théâtres d’opérations extérieurs sans distinction de conflits.

Depuis 1962, l’A.C.U.F. a privilégié son action en faveur des anciens Harkis et supplétifs Français Musulmans, des anciens combattants africains et, plus encore depuis 1975 de ceux cambodgiens, laotiens, vietnamiens qui viennent avec leurs familles se réfugier en France.

L’association participera par des missions et par les initiatives personnelles de ses membres à l’aide humanitaire dans les camps de réfugiés de Thaïlande, de Malaisie et de Hong-Kong ; à souligner, le dévouement et l’action sur place, au cours des dix dernières années, du regretté docteur Grauwin, le "toubib" de Dien Bien Phu. Elle entend ainsi être fidèle à sa triple mission de fidélité, d’amitié et d’honneur.

Les présidents de l’association depuis sa création :

- Docteur Pierre VARÉ 1947 - 1948
- Amiral d’escadre Philippe AUBOYNEAU 1948 - 1949
- Général d’armée aérienne Pierre FAY 1949 - 1951
- M. Yves GIGNAC, président par intérim 1951
- Colonel Henri MIRAMBEAU 1952 - 1954
- M. Roger DELPEY, écrivain 1954 - 1955
- M. Maurice LASSAUZET, président par intérim 1955 - 1958
- M. Jean MAURY, président par intérim 1958 - 1960
- Général d’armée Raoul SALAN 1960 - 1961
- Général d’armée aérienne Louis CHASSIN 1961 - 1962
- Colonel Charles CHEVALIER (co-président) 1962 - 1963
- Colonel Roger TRINQUIER (co-président) 1962 - 1963
- Général de division Jean GRACIEUX 1964 - 1974
- Général de division Max BRIAND 1974 - 1980
- Colonel Jean GARDES 1980 - 1985
- Général Henry MIRAMBEAU 1985 - 1990
- Colonel Bernard BOLE du CHAUMONT 1990 - 1995
- Général Jacques BOURRY 1995 - 2008
- Lieutenant colonel (CR) Alain de LAJUDIE  2008 - juin 2016

- Marceau MARTIN  juin 2016 - 

PUBLICATION

L’Association publie un magazine trimestriel
"Le Combattant d’Indochine et de l’Union Française"

ACTUELLEMENT

Aujourd’hui, les problèmes du monde combattant qui restent en suspens mobilisent plus que jamais les instances de l’A.C.U.F., notamment pour tout ce qui touche à la cristallisation des pensions des anciens combattants d’origine africaine et asiatique, à la défense des anciens combattants d’Afrique du Nord, à la contribution au développement de la reconnaissance de la France d’outre-mer, à la sauvegarde de l’honneur des anciens combattants et au souvenir des morts et disparus.

Héritière d’un passé riche d’actions multiples ou discrètes, l’A.C.U.F. n’est pas seulement un groupement d’anciens combattants préoccupés de revendications à leur profit. En vérité, elle a pour unique objectif, celui de poursuivre l’accomplissement de toutes les causes les plus justes que sa conscience lui impose. Pour l’aider dans cette voie, elle a choisi d’être une famille de combattants, décidée à prolonger avec détermination sous une forme civique la lutte menée autrefois sur le terrain, famille qui accueille celui qui partage ses idéaux "Préservation de la mémoire et soutien aux plus déshérités", dans la plus ardente amitié et la plus grande fidélité et cela, quelle que soit la génération du feu.

En ce nouveau millénaire, l’association continue à promouvoir très exactement, dans l’esprit, les mêmes actions qu’elle mène depuis bientôt 55 ans pour que vivent les valeurs du monde combattant.

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